Petit, j'étais un joueur de football quasi quotidien. J'ai même joué dans une équipe où j'étais le seul garçon. J'étais alors gardien de but, et aucune fille ne voulait s'y coller. Alors, le club m'avait demandé si je voulais bien jouer avec elles. Pas de problème pour le petit féministe que j'étais déjà à l'époque. En plus, elles jouaient drôlement bien ! Parallèlement,
je connaissais par coeur les statistiques des compétitions nationales et internationales. J'étais intarissable.
A l'adolescence, c'est la musique et ses hit parades qui ont pris le dessus, et j'ai de moins en moins regardé les résultats de mes équipes favorites. Et puis,
progressivement, ce sont les résultats des élections qui ont emporté mon attention, reléguant la ligue 1 de football et le Top 50 dans les placards de mes centres d'intérêts. Malgré tout, j'ai toujours gardé un oeil sur le football, au titre de son rôle social. Mais plus suffisamment pour en connaître l'actualité...
J'ai donc appris en même temps qu'une partie de la population française qu'il y avait une coupe du monde qui débutait le 11 juin dernier : dans la presse, quelques jours avant le début de la compétition. Tout au long de celle-ci, j'ai lu de nombreux articles consacrés aux enjeux locaux, sociaux, économiques, politiques, de la compétition. J'ai aussi scruté les résultats. Mais je n'ai pas regardé un seul match. Qui, parait-il, étaient de toute façon médiocres.