Depuis que j'écris des chroniques, je reçois, à ma demande ou non, plein de disques. De tout, de rien, des trucs cool, d'autres moins. Et je vous en touche quelques mots dans les lignes qui suivent, pour être à peu près dans l'actualité (c'est à dire parler de disques moins de deux mois après leur sortie ;-)
En plus, ce soir, Mina May est en concert avec les excellents Leo(88man), à l'International. C'est gratuit et organisé par mes amis d'IVox. Deux très bonnes raisons d'y aller !
Mina May - Everything Was Beautiful And Nothing Hurt ****
Mina May et son rock progressif avaient conquis nos oreilles au cours d'un concert à l'occasion de la fête de la musique 2008 à la citadelle de Draguignan (un chouette endroit pour un concert !). Quelle ne fut notre déception aux deux premières écoutes de ce second album. Et puis, un matin, réveillé à l'aube, tendu comme un string par quelques mauvaises nouvelles au boulot, nous avons remis cette nouvelle galette argentée sur la platine. Et la révélation fut : il faut écouter Everything Was Beautiful And Nothing Hurt lorsqu'on est énervé. Ca ne calme pas du tout. Mais le rock psychédélique et angoissant de Mina May fait des miracles, emportant votre rage vers la musique plutôt que par ce qui vous tracasse. Un pur plaisir.
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Boys Noize - The Remixes 2004 - 2011 ****
Le producteur allemand Alex Ridha officie sous le patronyme de Boys Noize. Sa recette est la même depuis qu'il a fait son trou dans les clubs européens : une house survitaminée, qui fait passer Daft Punk pour une sucrerie pop. Dans ce double CD qui présente les remixes qu'il a effectué entre 2004 et 2011, tous les titres subissent ce traitement, qu'ils soient originalement des ritournelles folks ou des titres déjà portés sur le gros son.
On retrouve avec plaisir Feist, dont le My Moon My Man trouve un souffle qui manquait à l'original. Ou Royksopp, dont le Happy Up Here gagne quelques galons club. Le problème, c'est qu'au bout de quelques morceaux, on est épuisé par toutes ces basses qui font vrombir nos oreilles. Prescription pour ceux qui achèteront l'album : écoutez les titres par trois maximum. Toute surdose pouvant être lessivante !