Le fan de Stupeflip est un rebelle. La preuve ? Il hue son groupe favori et le traîte d'"enculé" à longueur de concert. Et puis, il fume DANS la salle. Oui, bon, ok, c'est à l'Olympia, pas dans un squat du 93. Et, ok, il applaudit, enthousiaste, lorsque le groupe, arrivé sur scène telle une procession de moines encagoulés, lui explique d'entrée de concert qu'il se prosterne devant la religion du 'Flip.
En fait, les vrais rebelles sont sur scène. A travers leur humour décapant, plein d'ironie et de gros mots, ils moquent les religions, les maisons de disques, les groupes hip-hop, Johnny Halliday, Dalida, l'Olympia, les années 80 et, surtout, eux-mêmes.
Tout y passe dans un véritable spectacle, revendiqué comme tel. Casimir est perché sur un cintre, vide, creux. Pas la prestation de Stupeflip, inégale sur la longueur (comme leurs disques), mais qui a le mérite de déchaîner le public, ravi de se faire défoncer les oreilles à coup de grosses guitares trash et d'un hip-hop cradingue. Tuant.