La création vient souvent d'une rupture, d'un accroc, d'une occurence inattendue. Quelque chose de pas prévu oblige le créateur à sortir de sa zone de confort. Et c'est dans cette situation qu'il devient meilleur.
C'est ce qui est arrivé à Judah Warsky. Accidenté de la main, celui qu'on a connu guitariste fragile au sein des Chicros s'est retrouvé avec l'impossibilité de jouer de son instrument fétiche. Alors, que faire ?
Et puis, il s'est trouvé qu'en fait, les chansons se suffisaient à elles-mêmes une fois arrangées. Alors, Mathieu s'est mué en Judah Warsky, pour assumer seul sa création contrariée. Et il nous offre une petite merveille de musique électronique planante. L'univers des Chicros n'est pas loin, celui de Grandaddy non plus. Mais les sons sont très différents.
Et des petites merveilles comme le "Asleep in the train" rapprochent plutôt Judah Warsky de sonorités proche de l'univers d'un Etienne Jaumet ou qu'on a connues chez des Chemical Brothers, sous neurasténiques également, bien sûr. Et pour cause, puisque pendant qu'il souffrait, Judah se gavait aussi de ces petites pilules qui enlèvent la douleur. Et lui ont permis de pondre un très bel album impromptu et inattendu.