Adepte du festival Factory de longue date, l'édition 2012 m'a déçu. Oh, pas beaucoup. Pas au point que je n'ai envie d'écrire quelques lignes à son propos. Mais suffisamment pour que je l'exprime ici.
Depuis longtemps, Factory, désormais hébergé au sein du Festival d'Ile de France, propose des affiches alléchantes, des créations inédites, des soirées chaleureuses.
Oui, mais voilà, pas cette année. Bon, je dois assumer ne pas avoir tout vu. Mais sur mon échantillon, pas mal de déception. Ça a commencé par une salle complète (plutôt une bonne nouvelle au regard du nombre de spectateurs les soirs auxquels j'ai assisté) m'ayant éloigné de l'électro berlinoise.
Puis par une soirée mitigée consacrée aux mélanges Europe / reste du monde. Certes, le quatrième morceau de Limousine était formidable, partant de loin et emportant toute la salle très très haut, en pleine transe, le tout magnifié par les instruments traditionnels thaïlandais de Yodh Warong (Polang, Pin, Khaen). Mais la rencontre entre les rockeurs flamands de Zita Swoon et les Mandingues Mamadou Diabaté Kibié (balafon) et Awa Démé (chant) ne donna rien, si ce n'est un peu d'ennui.
Enfin, les rencontres prometteuses de la zurichoise Oy avec ses racines africaines et de Sandra N'Kaké avec ses multiples invités annoncés se sont révélées inégales. Pour la première, quelques très bon morceaux mélangeant samples originaux (un avion décollant, des bruits de rue, un feu d'artifice transformé en rythmique assinchrone), des terribles infrabasses scotchant nos tympans et un chant de velours. Mais aussi quelques autres titres pas terminés ou un peu paresseux, comme cette comptine africaine dite par un homme de son groupe.
Pour la seconde, un show prévisible, oubliant tous les apports jazz et soul des débuts, et mélangeant funk sans surprise et rock à guitare (au point de reprendre "Killing In The Name", moment culminant du show). Alors, évidemment, Sandra Nkake a toujours cette voix incroyable et sa capacité à entraîner la salle avec elle. Mais cela ne suffit pas a faire un bon concert. Heureusement, la découverte de Jî Drû, clarinestiste et chanteur, ultra présent et indispensable élément du show, m'a offert d'autres perspectives de bon son !
Bref. Cette année, Factory m'a déçu. Oh, pas beaucoup. Pas au point que je n'ai envie d'y revenir l'an prochain. Mais suffisamment pour que je l'exprime ici.