La mort de Clément Méric, un très jeune militant antifasciste, vraissemblablement tué au cours d'une bagarre avec le camp opposé, m'a donné envie de publier ce billet. Une fois exprimée la douleur et la colère, nombre d'orateurs disent n'importe quoi, juste pour passer au dessus des autres ou faire parler d'eux. Je trouve cela indécent en général, et qui plus est lors d'un événement aussi affreux (la mort d'un jeune Homme). Je pense aussi que ces déclarations participent de la peur de l'autre, provoquent du repli sur soi.
A ceux-là, je propose de revoir / relire cet extrait de film. Un grand moment du cinéma à mes oreilles. Ce moment d’anthologie du cinéma me revient à l'esprit à chaque fois que quelqu'un dit qu'on vit une époque difficile, horrible, terrible, qu'y élever des enfants est désespérant car on ne leur voit pas d'avenir, que nous vivons la fin de la civilisation, etc.
Ce moment d'anthologie est extrait du film "Les invasions barbares" de Denys Arcant. Le personnage central, un prof d'Histoire, est en train de mourir d'un cancer. A l'hôpital, une soeur vient dialoguer avec lui. Et se plaint de l'époque. D'où cette réponse magnifique de l'historien :