Hier soir encore, les médias ont largement clamé que le FN était "le premier parti de France". Une erreur grossière qui sert le FN !
Le problème, c'est que les médias reprennent ce terme de "premier parti de France" depuis des semaines, terme lancé par le FN à chacune des élections où ils étaient devant ou pas loin (rappelez-vous, après la cantonale partielle de Beaucaire, Marie Perrine dite Marine Le Pen clamait que le FN était désormais "le premier parti de France". Parce qu'il avait gagné un canton !). Pourquoi imposer ce vocable ? Pour imposer que la démocratie est malade car le premier parti de France devrait être au pouvoir (ce qui est le cas, voir plus bas). Pour imposer que le FN est bien plus légitime que tous les autres partis (et hop, dédiabolisé pour pas cher).
Et les médias, ce faisant, outre de faire le jeu du Front national et de la stratégie de Marie Perrine dite Marine Le Pen,annonçaient le résultat de l'élection avant même qu'elle n'ait lieu, lui enlevant tout intérêt et autorisant ainsi ceux qui aiment être avec les vainqueurs à voter FN... Prophétie autoréalisatrice. Et tristesse du journalisme qui reprend sans réfléchir les mots d'ordre d'un parti fasciste.
Le premier parti de France, c'est soit celui qui a le plus d'élus, soit celui qui a le plus de militants, soit celui qui a le plus de pouvoir. Dans les trois cas, ce n'est pas le FN (mais l'UMP ou le PS, selon la définition que l'on retiendra). Hier soir, le FN a gagné l'élection. Ça n'en fait pas le "premier parti de France". Toujours pas.
Ce qui n'enlève rien à l'envie de vomir qui ne me quitte pas depuis hier soir, 20 heures...
