Hier soir, alors que j'étais à vélo pour rejoindre l'amap de Drancy (93), je me suis fait taper dessus par quatre automobilistes. Mon tort ? Avoir roulé devant eux sur une route pas assez large pour qu'ils me doublent. Et avoir stoppé mon attelage pour leur demander d'arrêter de me klaxonner et de me coller au garde boue (pour rester poli), donc de me mettre en danger.
Il faut dire que je me déplace en triporteur. Le mien a juste une capote verte, pas rouge. Et comme il occupe pas mal de place sur la chaussée, les bagnolards énervés et super pressés ne peuvent pas toujours me doubler aussi vite qu'ils l'aimeraient...
Le conducteur m'a asséné plusieurs coups de poing avant même que je n'ai le temps de dire un mot. Et les autres ont à peine fait semblant de s'interposer, cherchant plus à dégager mon vélo de la chaussée qu'autre chose. Résultat, cinq jours d'ITT (mais rien de grave, rassurez-vous).
Tout cela est le fruit d'une politique uniquement tournée vers la vitesse, l'efficacité, la puissance. Celle menée depuis des années qui consiste à ne construire que des espaces où on peut appuyer sur le champignon et qui ne laisse aucune place aux modes poétiques (marche, vélo, trottinette, etc). Celle qui amène la société vers plus d'impatience, de violence et donc de moins vivre ensemble...
Et dire qu'il y a quelques temps, Terra eco publiait un article présentant "sept idées pour pédaler même en périphérie des villes". Ils y oubliaient la sensibilisation des automobilistes sur leur non toute puissance !
#triste #amer #burnoutsociétal