Le transport, qu'il soit de marchandise ou de personnes, représente environ un tiers des Gaz à Effet de Serre (GES) dans le monde et 70% du pétrole consommé ! Pourtant, c'est toujours le parent pauvre des politiques publiques de lutte pour la protection de l'environnement. La COP21 n'échappe pas à la règle, puisque presque rien n'a été prévu dans ce secteur, pourtant en forte croissance (principalement à cause des camions, mais aussi des avions de plus en plus nombreux). Une fois encore, le mythe que plus de transports égal plus de croissance économique a vaincu les constats répétés des multiples externalités négatives.
Cette fois encore, il sera conclu que les Gouvernements doivent aider l'amélioration technologique des véhicules, que les constructeurs doivent travailler sur le bruit généré ainsi que sur leur efficacité énergétique. Pourtant, la seule politique qui vaille d'être poursuivie est de favoriser tout ce qui permettra de diminuer la dépendance de nos sociétés à la longue distance et au flux tendu, qu'ils soient pour les humains ou pour les marchandises. Tout le reste est quasi inopérant face à la croissance continue des kilomètres parcourus.