Mobilités, Ecologie, Musiques, etc.

Gagnez deux places pour le concert de Giant Sand et Jason Lytle, the last ever !

Chez A Découvrir Absolument, site auquel je collabore, cela fait longtemps que tournent en boucle les disques de Giant Sand et ceux de Grandaddy ou Jason Lytle (leur âme). Longtemps parce que les groupes existent depuis des décennies. Mais longtemps aussi parce que leur rock protéiforme y a de nombreux adeptes. Alors, évidemment, quand les premiers partent en tournée avec le dernier, nous ne pouvons résister à l'idée d'offrir deux billets pour leur ultime concert parisien, le 19 avril prochain, au Trabendo.

Giant Sand, c'est principalement Howe Gelb, qui s'entoure de musiciens selon ses projets. Une référence pour PJ Harvey, Will Oldham ou Ron Sexsmith. On l'a aussi retrouvé sous d'autres alias, comme OP8, associés à Lisa Germano pour un album d'une beauté profonde. Pour tenter de gagner ces deux invitations, dites-nous simplement qui étaient les membres de Giant Sand partis vers d'autres cieux, grâce au succès inattendu de leur propre groupe (à voir sur scène soit dit en passant). Si vous ne connaissez pas la réponse, il suffit de chercher un tout petit peu sur notre site pour la trouver ! Puis, envoyez votre nom et prénom par mail à [email protected]. Un mail sera envoyé au gagnant quelques jours avant le concert.

Plus de détails   :
https://www.facebook.com/events/1503169649979930/
http://howegelb.com/
http://jasonlytle.com/

Gagnez deux places pour le concert de Matt Elliott !

Sur mon blog comme chez A Découvrir Absolument, nous avons toujours été fans de Matt Elliott, que ce soit sous son alias Third Eye Foundation ou depuis qu'il agit à nu, sous son vrai nom. Adepte des mélodies crues, sombres et lumineuses à la fois, l'anglais réfugié musical en France a su nous séduire avec chacune de ses parutions. Ses prestations lives sont tout aussi touchantes, entre humour noir, dépouillement absolu et tension extrême. Alors, forcément, quand Matt Elliott passe en concert avec un groupe, nous avons envie d'en faire profiter à nos lecteurs.

Tue-Loup "Ramo" : chronique d'un très beau disque

Groupe : Tue-Loup
Titre : Ramo
Label : Dessous de Scène
Sortie : 04 mars 2016

Avant même de dire quoi que ce soit sur "Ramo", ce onzième disque du groupe Tue-Loup, il faut souligner la beauté de l'objet. Magnifique pochette, livret splendide, paroles incluses. Des peintures de Jean-Gilles Badaire, à commencer par la couverture, joliment mises en page par Laure Allanot. Il est rare de voir aussi bel objet, et il semblait donc important de le souligner, pour inciter les lecteurs à se procurer l'objet physique pour ce qu'il est : beau.

King Gizzard & The Lizard Wizard "Paper Mâché Dream Balloon", prix de l'album perché du début d'année

Artiste : King Gizzard & The Lizard Wizard

Album : Paper Mâché Dream Balloon

Label : Castle Face Records

Site web : http://kinggizzardandthelizardwizard.com/

 

Nous ne savons pas trop ce que prennent ces sept australiens, ou tout simplement s'ils prennent quelque chose. Mais ce qui est sûr, c'est que la musique qu'ils produisent à un effet euphorisant sur ses auditeurs, un peu comme pourrait l'avoir une poignée de cachets de LSD... Les douze morceaux que contient l'album « Paper Mâché Dream Balloon » envoient de la joie, de la joie et encore de la joie. Avec la musique de King Gizzard & The Lizard Wizard, nous replongeons dans les années soixante, cette décennie où l'espoir était permis, la société se libérait et les mœurs également. Et les drogues circulaient tranquillement.

Live report d'Ala.ni : hier soir, j'ai pris une énorme claque.

Ala.ni en concert au Carreau du temple, Paris (3e), mardi 16 février. Live report. 

Hier soir, j'ai pris une énorme claque. Non pas que je me sois battu avec un inconnu dans un bar ou que je me sois engueulé avec ma femme parce que je suis rentré trop tard. Ma femme, justement, était avec moi. Et nous sommes rentrés ensemble, sonnés. Sonnés comme sonnait si bien le chant d'Ala.ni et les quelques notes de guitare et de harpe qui l'accompagnaient. Sonnés par tant de beauté, de délicatesse, de finesse. Sonnés par l'incroyable voix de la chanteuse londro-caribéenne, désormais établie à Paris. Sonnés parce que nous pensons avoir vu l'héritière de Billie Holiday.

Your Friend "Gumption" (chronique)

 

En écoutant à l'aveugle "Gumption", j'ai immédiatement pensé aux ambiances éthérées de Radiohead. Mais, la réalité est plus riche que ce simple parallèle. Cet album est en fait le premier de Taryn Miller, une jeune Kansasaise de 24 ans, qui se présente sous l'alias Your Friend.

 

Outre des références à l'univers des maîtres précités, on croise au cours de ces huit chansons une multitude de petits détails qui font un album extraordinaire. D'abord, une voix hybride, masculine mais très haut placée, à la limite de la fêlure, porteuse d'une émotion très forte. En découvrant sa photo, personne ne sera surpris de découvrir que l'artiste ressemble à sa voix : fine, androgyne, réservée.

Third Eye Foundation "Semtex (20th anniversary edition)" (Chronique)

Third Eye Foundation

Album : Semtex (20th anniversary edition)
Label : Ici d'ailleurs

Note : 3/5

On le savait féru de noirceur, d'âmes sombres, d'ambiances lourdes. Matinées, si possible, d'un brin de mélancolie et d'une touche de révolte. Avec "Semtex", paru il y a vingt ans, dont sort une édition augmentée de multiples inédits, Matt Elliott, sous son alias Third Eye Foundation, atteint des sommets en la matière.

Bizarrement classé en Drum & Bass à ses débuts, cet album magnifique navigue plutôt du côté du trip-hop désœuvré de Massive Attack, tendance blanc dépressif. On pourrait aussi penser à du post-rock version électronique. Les sons oscillent entre tempête, usine désaffectée, vrombissement d'avion ou encore chute d'objets métalliques. Les gouttes de pluie se font également entendre, tout comme la brume épaisse. A écouter, très fort, par un beau jour de Printemps, pour se souvenir de ce que fut l'hiver.

Semtex est donc réédité pour le vingtième anniversaire de sa publication. Sortie le 22 janvier, avec plus de quatre heures de musique. Dont quelques titres pas indispensables, et d'autres intrigants. Quoi qu'il en soit, tous sont intéressants, car ils montrent des ébauches de morceaux, et donnent à voir comment Matt Elliott travaille ses textures sonores. Ils peuvent aussi donner des idées à des réalisateurs de films, tellement certains colleraient parfaitement pour des scènes de crimes ou d'intrigues de nuit. Avec quelques vampires.

Pole "Wald" (Chronique)

Artiste : Pole
Album : Wald
Note : 4/5

Dès les premières notes de "Wald", et tout au long du disque, de rares boucles électroniques et sons métalliques viennent accompagner des basses rondes et lourdes, mais subtiles. Comme dans les précédents albums de Pole, dont le magnifique et recommandable "Pole", qui accueillait plusieurs featurings de Fat Jon. D'ailleurs, retrouver les beats langoureux de Pole, après sept années sans production, c'est un peu comme revenir dans un chalet de montagne et s'affaler auprès d'un feu de cheminée qu'on a déjà apprécié par le passé, après une longue randonnée dans le froid, avec de magnifiques paysages en tête. Mais c'est aussi s'offrir des rythmiques idéales pour un brunch, un dimanche matin, lovés sous une couette, avec des œufs et du bacon croustillant. Un peu comme les K&D Sesssions d'il y a 18 ans, Pole propose une musique qui ne fait pas le choix entre début et fin de journée, entre chill out post rave et bande originale pour matinée câline.

Chroniques courtes (très électroniques) : Noir Boy George, Tin, Plastikman, Nasser

Martin Carr, "The Breaks", album de l'année 2014 ? Non. Mais pas loin.

Martin Carr. L’apparition de ce nom dans la liste des albums à paraître m’a rendu quasi hystérique. Martin Carr ? Le génial compositeur de The Boo Radleys, groupe phare du label Creation dans les années 90, label lui même phare en Angleterre, grâce à son talent de dénicheur de groupes tels Oasis, Primal Scream ou encore Ride (qui se reforment d’ailleurs en 2015).

C’est avec The Boo Radleys que j’ai découvert la noisy pop, le shoegazing. Puis, lors du virage pris avec leur troisième album, à apprécier la pop luxuriante, celle qui déroule des chansons mirifiques, pleines de rebondissements inattendus et d’arrangements trop riches. C’est aussi avec eux que j’ai constaté qu’on pouvait mettre une guitare avec distortion et une trompette dans le même morceau sans que cela ne fasse kitsch. Ou même qu’une rythmique reggae n’entraînait pas forcément un nuage de weed et des paroles d’amour et de paix, mais pouvait amener à l’un des meilleurs titres de la décennie.

Des chroniques courtes (Overhead, King Q4, Plaid, Roni Size / Reprazent, Helena Noguerra)

Hop, de temps en temps, j'écris des chroniques comme ça, à la volée, sans actu particulière, en quelques lignes, d'albums qui m'ont plu ou non. En voici quelques unes : Overhead, King Q4, Plaid, Roni Size / Reprazent, Helena Noguerra.

Concours Lamb : un exemplaire de "Fear of Fours" à gagner

 

Il y a peu, je vous disais dans les pages de ce blog mon excitation et mon plaisir à écouter le sixième album du groupe Lamb. Eh bien, pour vous donner envie de  (re)découvrir Lamb, je vous offre un exemplaire de « Fear of Fours » ! Pour le gagner, c'est très simple, il suffit de répondre à cette question par e-mail : où se déroulait le concert de Lamb pour lequel ce blog vous avait fait gagner 2x2 places ? Pour tenter votre chance, répondez en écrivant à [email protected]. il y aura un tirage au sort parmi les bonnes réponses. Good Luck !

Fin du concours le 10 décembre.

Chroniques courtes (pop folk) : Michael Wookey, Emily Jane White, Jean-Louis Murat, Coming Soon

De temps en temps, je retrouve des chroniques courtes de certains disques. Parfois quelques années après leur sortie, parfois dans les mois qui suivent. Ici, il y a un peu de tout. Mais bon, aussi, s'il fallait suivre le rythme des sorties, surtout celles de Jean-Louis Murat (qui a déjà publié un nouvel album depuis celui chroniqué dans ces lignes), il ne faudrait faire plus que cela. Or, ce n'est pas mon métier. Mais une passion que je tente de partager. A vous de me dire si cela vous plaît.

"Backspace Unwind" : le nouvel album de Lamb ravive d'excellents souvenirs !

Imaginez mon excitation lorsque j'appris, par un simple courriel de mailing-list, la parution du sixième album de l'un de mes groupes préférés, l'un de ceux qui m'ont introduit à la Drum & Bass, à l'électro et au jazz simultanément (bon, pour le jazz, j'avais déjà une base). Lamb, car il s'agit d'eux, c'est l'histoire d'un groupe aux influences multiples, et aux deux membres aux caractères bien trempés. C'est d'ailleurs ce qui avait amené le groupe à splitter il y a quelques années, Lou Rhodes voulant l'emmener vers quelque chose de plus folk, alors que Andy Barlow, le musicien à tout faire, se voyait de plus en plus dans des constructions musicales compliquées et ancrées dans les musiques électroniques. Elle rêvait de paix intérieure, lui prenait toutes sortes de cachets et autres poudres pour s'éclater sur scène (et le public en redemandait).

Chroniques courtes (spécial Jarring Effects) : Schlaasss, Jean du voyage, Driemanskap, Senbei

Le label Jarring Effects (High Tone, Filastine, Ez3kiel, Meï Teï Sho, Kaly Live Dub, etc.) innove en matière de musiques électroniques depuis maintenant onze années. Depuis peu, il a lancé JFX Lab, un sous label, spécialisé sur les sorties digitales. Une mine d'or, parfois remplie d'un peu de toc, le tout avec de très belles pochettes reconnaissables au premier coup d'oeil. Revue d'effectif de plusieurs EP de 4 titres parus en 2014.

Chroniques courtes : Cold War Kids, Piers Faccini & Vincent Segal, She Keeps Bees, Ignatus et les Frères Makouaya

De temps en temps, je parle de quelques disques qui ont accroché mon oreille ou ont fait mal à mes tympans. Des disques qui viennent de sortir ou pas. Peu importe. Tout dépend de mon humeur. Aujourd'hui, quatre disques qui oscillent entre rock et folk. Et parmi eux, un pur chef d'oeuvre ! 

Chroniques courtes (très électroniques) : HTKR, Munk, Rubin Steiner, Modeselktor

 

De temps en temps, je parle de quelques disques qui ont accroché mon oreille ou ont fait mal à mes tympans. Des disques qui viennent de sortir ou pas. Peu importe. Tout dépend de mon humeur. Aujourd'hui, quatre disques de musiques électroniques : HTKR, Munk, Rubin Steiner et Modeselektor. Et maintenant, dansez !

Sugar and Tiger : toutes les histoires de famille ne sont pas des catastrophes

par Stéphane Lavignotte

Un petit tour sur internet à la recherche des concerts de Didier Wampas et vous aurez le tournis. C'est à croire qu'il passe sa vie sur scène. Comme à l'époque où il bossait à la RATP (il est à la retraite depuis le 31 mai 2012 à 14h) et à laquelle on pouvait de se demander quand il travaillait (ou quand il dormait... ou dans quel état il travaillait), on pourrait se demander quand il a une vie de famille.

Avec Sugar et Tiger, vous avez la réponse : quand il est en concert ! Le groupe Sugar et Tiger est une affaire de famille. Sugar (qui chante) est sa fiancée Florence Vichat. Tiger, c'est Didier Wampas. Rajoutez les fils de Didier (Arnold et Diego) à la guitare et à la batterie. Terminez par Jean-Mi, ancien bassiste des Satellites, et compagnon de musique de Didier depuis 20 ans : encore la famille.

Le Volume 33 des compilations A Découvrir Absolument est disponible. Toujours excellent et toujours gratuit !

Comme le dit si bien Greg Bod dans l’édito qu'il a écrit pour ce Volume 33, les compilations du Webzine A Découvrir Absolument sont dans l’âge christique. Signe, ou simple coïncidence ce nouveau tome n’a jamais été aussi prêt d’une forme de perfection, que ce soit pour la musique et pour le sublime artwork de Jérôme Sevrette qui devrait ravir les nostalgiques d’une certaine période.

49 Swimming Pools : un petit bonheur promis pour le 22 septembre

Ce qu'il y a de bien avec les différents groupes d'Emmanuel Tellier, c'est qu'on n'est jamais perdu en passant d'un disque à l'autre. Que ce soit sous étiquette 49 Swimming Pools (la dernière), Chelsea (la première, il y a plus de 20 ans) ou encore La Guardia, l'ex membre de la rédaction des Inrockuptibles navigue en registre connu, du côté d'une pop anglaise chérie et adorée. Seule petite incursion dans un rock à guitare dans sa carrière de popeux au long cours, l'unique album sous le patronyme de Melville lui avait fait presque toucher le succès populaire. En réalité, nous devrions écrire "leur avait", car Emmanuel Tellier parcourt le temps accompagné de quasi les mêmes vieux complices depuis le début, amis Tourangeaux rencontrés pendant leurs années étudiantes, et jamais abandonnés depuis.

Maad 93 : des concerts, des lieux, du bien bien bien, dans le 9.3 (oui, en Seine St Denis) !

Je le dis, je le répète, je le dirais encore : il se passe des choses très chouettes dans le 9.3, ce département souvent montré du doigt (à tort). Par exemple, il y a de nombreuses salles de concerts. Regroupées au sein du collectif Maad 93.Et un festival qui s'appelle Maad in 93. Avec une programmation variée et riche. Il y a quelque chose près de chez vous ? Allez-y !

Le Manuel Marchès quartet live au Duc le 6 août (et c'est gratuit)

Vous l'avez peut-être déjà vu live. Avec de multiples formations de jazz, le plus probablement, car il est un sideman apprécié. Ou en vous ennuyant dans un concert d'Abd El Malik, comme moi je l'ai fait il y a quelques années. L'immense contrebassiste qui accompagnait le slameur barbeur (je me suis vraiment ennuyé), c'était lui (et au piano, Laurent de Wilde, un autre jazzman que j'apprécie beaucoup).

Eh bien, Manuel Marchès a aussi son propre quartet. Qui jouera en live et gratuitement au Duc des Lombards le mercredi 6 août prochain. Ce sera avec Pierre-alain Tocanier, David Fettmann et Florent Gac. Manuel Marchès sortira son second album le 11 septembre qui suit. Vous pouvez d'ailleurs aussi soutenir la sortie de ce deuxième album en participant au financement participatif !

Ah, si je vous parle de Manuel Marchès, c'est surtout parce que je l'ai rencontré au cours de la campagne électorale drancéenne. Lui était quatrième sur la liste dont j'occupais la sixième place. Ni l'un ni l'autre n'avons été élus. Mais j'ai eu le plaisir de découvrir un type vraiment sympathique, aux idées très ouvertes, même si issu du parti de gauche (petit croche pied militant), et réussissant à faire entrer sa contrebasse dans une smart. Rien que pour ça, il faut aller le voir sur scène !

The Raveonettes "Pe'ahi" : un rayon de soleil pour un été maussade

The Raveonettes sortent leur septième album ce 22 juillet. Étrange idée que de sortir un album en plein milieu de l'été (même si, au Danemark, leur pays d'origine, l'été est la période de sortie des tanières et autres refuges contre le froid hivernal et le manque de lumière qui durent plusieurs mois par an). Alors, pour en faire parler, ils ont décidé une publication tenue secrète jusqu'au dernier moment. Exercice pas facile à l'ère d'internet, où n'importe quelle rumeur se transforme en buzz médiatique.

"Mont Blanc" de Fabio Viscogliosi

Fabio Viscogliosi - Mont Blanc (Seuil, 2011)****

On connaissait Fabio Viscogliosi pour ses petites chansons pop légères et touchantes, ainsi que pour ses collaborations avec les formidables Married Monk ou l'émouvante Françoiz Breut.

On le retrouve ici, grâce à un livre acheté dans une solderie, par hasard. Et on y croise à nouveau avec grand plaisir ce mélange de temps suspendu, de mélancolie et de moments de béatitude.

Dans Mont Blanc, le français d'origine italienne décrit sans en avoir l'air comment il a fait son deuil de la mort de ses parents. Mort absurde, dans le tunnel du Mont-Blanc. Cet incendie aura au moins permis à un artiste touchant de créer une très belle oeuvre.

Vandaveer, "Oh Willie Please" : oh, mon dieu, un disque de country tourne en boucle sur ma platine !

Fan absolu de Vandaveer depuis la découverte de l'album “Divide & Conquer” au cours d'un voyage à Austin, Texas, j'attends chacune de ses nouvelles productions avec impatience. Sur “Divide & Conquer”, Vandaveer offrait dix titres oscillant entre country au coin du feu et ballades inspirées à la Tindersticks matinés de Lambchop. Splendide.

 

Avec “Oh Willie Please”, son dernier album, le Texan ne cache pas ses origines, avec onze titres totalement country. En fait, le LP est une collection de reprises de standards de folk et de musique traditionnelle américaine, enregistré dans une vieille ferme à Lexington dans le Kentucky. Ce dernier album sonne exactement comme doit le faire la musique qu'on rêverait d'entendre dans un bar miteux au fond d'un bayou infesté d'alligators. Slide guitare, banjo et chants, souvent en duo avec la voix nasillarde de Rose Guerin, racontant les histoires horribles du village (des murders ballads) se succèdent.

Mes tops 2013, catégorie par catégorie

Comme chaque année, je me lance et tente le difficile exercice de résumer une année en un top de ce que j'ai préféré. Et comme chaque année, je me rendrai compte dans quelques semaines que j'ai oublié une ou deux choses essentielles... Livraison.

Jim Yamouridis sort "The True Blue Skies", un quatrième album très beau et fin

 

Malgré son nom, Jim Yamouridis n'est pas grec, mais Australien. Tout comme Nick Cave, avec qui il partage une voix sombre et profonde, ainsi que des musiciens, ses précédents albums ayant été produits par Conway Savage puis Warren Ellis, tous deux des Bad Seeds. Désormais exilé volontaire en France (en Auvergne, même !), Jim Yamouridis publie ce mois-ci son quatrième disque, sur le label artisanal et participatif Microcultures. Ce qui permettra à tout un chacun de devenir producteur de ce nouvel opus (en passant par ici).

 

Voici donc le quatrième album du Jim. Encore un que l'on a attendu avec impatience, tellement les deux précédents nous avaient plu. De prime abord, « The True Blue Skies », le disque, est moins bon que ses prédécesseurs. En réalité, il est plus subtil. Il n'y a pas ici de titre évident, pas de tube à la « Travelling Blind ». Il nous a donc fallut quelques écoutes avant d'en appréhender toutes les nuances. Et pour fondre à l'écoute des aventure de Mireille la mouche, une première chanson interprétée en Français, avec un accent craquant. Ou à rêver de soirées au coin du feu avec Jim interprétant « The True Blue Sky » (le morceau) ou « The Fields and the Meadows » et sa batterie aérienne et lourde à la fois.

 

 

Le vinyle en pleine croissance, contre toutes les prévisions

Amusante anecdote de l'histoire musicale : alors qu'on prédisait sa disparition dans les années 90, qu'on la confirmait au début des années 2000, le disque vinyle n'a jamais été aussi vivant. Cette année, pas moins de 550.000 disques vinyles ont été vendus au Royaume Uni, dépassant les chiffres de ventes d'il y a dix ans.

Le BPI, qui représente l'industrie musicale britannique, prévoit que le chiffre augmente encore l'an prochain, atteignant 700.000 disques, soit un meilleur résultat que 2001. Autre statistique intéressante : en 2007, le vinyl ne représentait plus que 0,1% du marché de la musique enregistrée dans ce pays. Aujourd'hui, il en représente 0,8%, le digital (chez les jeunes) et les CD (pour les autres) restant tout de même largement en tête des ventes. Malgré tout, le vinyl gagne aussi des parts de marché chez les moins de 25 ans. Tout un symbole.

Concours : deux disques de Deportivo à gagner !

Je vous l'ai dit, redit et encore dit, Deportivo est un grand groupe. Entre rock puissant, punk et ballades pop bodybuildées, le groupe des Yvelines défonce les murs de sons. Ils viennent de sortir un quatrième album, qui est excellent, à l'image du tout premier qui demeure un classique pour mes oreilles.

Je vous le disais il y a peu sur mon blog :

Avec « Domino », Deportivo est de retour à son meilleur niveau. Du rock, du rock et encore du rock. Et toujours cette voix reconnaissable entre toutes.

En live, c'est encore plus puissant. Regardez par exemple cette vidéo de leur concert place de la République à Paris, cet été.

Chroniques courtes (très très rock) : Mein Sohn William, Reveille, Michel Cloup Duo, CSS

De temps en temps, j'écris des chroniques comme ça, à la volée, pas forcément en lien avec l'actu (même si j'essaye), en quelques lignes, d'albums qui m'ont plu ou non. En voici quelques unes. : Mein Sohn William, Reveille, Michel Cloup Duo et CSS.

Chroniques courtes (très très rock) : Deportivo, Camilla Sparksss, Chokebore, Pamela Hute

De temps en temps, j'écris des chroniques comme ça, à la volée, pas forcément en lien avec l'actu (même si j'essaye), en quelques lignes, d'albums qui m'ont plu ou non. En voici quelques unes : Deportivo, Camilla Sparkss, Chokebore et Pamela Hute.

Live report : Ballaké Sissoko & Guests, la nuit des griots, un moment magique !

Le festival d'Ile de France nous a habitués à vivre des moments forts, des rencontres inhabituelles, des concerts insolites. Ce fut encore le cas avec la carte blanche donnée à Ballaké Sissoko pour inviter d'autres musiciens pour un concert qui marquera l'année 2013. Ballaké Sissoko est un maître de kora, cet instrument à 21 cordes joué depuis des siècles par des griots, issus de quelques familles maliennes (Kouyaté, Sissoko, Diabaté, etc.)

Au début du concert, la musique était belle, fine, rythmée. Je tapais du pied, mais fût vite perdu, car je ne comprenais rien, les codes m'échappaient. Un peu comme si j'assistais à une conversation entre des gens dont je trouvais la langue très belle, mais que je ne décryptais pas. Évidemment, je me rendais bien compte du talent des musiciens du griot, en particulier Fassery Diabaté au balafon. Assurément, j'entendais bien que Kassé Mady Diabaté, Babani Koné et Tata Diabaté avaient des techniques vocales hors du commun. Mais il me manquait quelque chose.

Sylvain Chauveau - "Kogetsudai" : le silence peut se révéler magnifique !

Un soir après un concert en Slovénie, Sylvain Chauveau s'est retrouvé à devoir passer une nuit dans un aéroport, ayant raté le dernier avion. Obligé de dormir sur un banc, pour oublier les bruits ambiants, il a pensé à John Cage. Qui prenait les bruits autour de lui comme de la musique. Par exemple, John Cage expliquait qu'il considérait les bruits venant de la rue comme une pièce de chez lui. Ainsi, ces bruits étaient-ils acceptables, voire appréciables.

Dans l'aéroport, il y avait un bruit strident, continu. Sylvain Chauveau en a fait le fil conducteur de “Kogetsudai”, son dernier album, deuxième volet de ce qui devrait être une trilogie, et qui fait suite à “Singular Forms (Sometimes Repeated)”. Cette seconde partie, l'artiste toulousain émigré à Bruxelles (pas à cause de problèmes fiscaux, lui) l'a voulu comme un Haïku. D'ailleurs, il l'a composé et enregistré en grande partie au Japon, notamment dans des jardins zen. Et il a tenté de déconstruire le format chanson, tout en se revendiquant toujours de celle-ci, au titre d'un trop grand romantisme l'ayant empêché de s'en passer totalement.

BBMix : rock bizarre, drone psyché, pop tordue, noise hypnotique, tout cela pour pas cher (du 21 au 24/11)

A Boulogne (92), les années se suivent et ne se ressemblent pas. Pour cette neuvième édition du Festival BBMIX, on ne déroge pas à la règle avec au programme du rock bizarre, de la drone psychédélique, de la pop tordue, de la noise hypnotique et bien plus encore pour les 4 soirées de concerts du 21 au 24 novembre dans la salle assise du Carré Bellefeuille.

Après Beak> ou encore Ty Segall en 2012, BBmix aura cette année l'honneur d'accueillir Lee Ranaldo de Sonic Youth avec son tout nouveau projet, mais aussi les mythiques Olivensteins de retour après 30 ans d'absence, ou encore le très énigmatique projet drone OM, sans oublier les participations précieuses de Felix Kubin, Pierre Bastien, Magnetix, Michel Cloup Duo et Magik Markers...

Avec cette année une conférence sur la musique drone par Catherine Guesde, chercheur en esthétique à Paris I et journaliste au magazine Noise. Et tout cela à un tarif défiant toute concurrence : 10,50 euros hors frais de location.

L'ensemble de la programmation est à découvrir ci-dessous.

Le 9.3 en force avec le festival MAAD !

Je le dis, je l'écris, je le répète, je le rabache : il se passe des choses très intéressantes en Seine St Denis (93). Dont le festival MAAD in 93, qui permet à la plupart des petites salles du département d'offrir une programmation luxuriante, avec toujours au moins un artiste qui a une histoire avec le territoire.

Cette année, pour la troisième édition, 70 artistes et 15 lieux présenteront 14 créations, exclusives et éphémères. Chaque date du festival donne lieu à une rencontre unique entre plusieurs artistes ayant construit une partie de leur histoire musicale dans les lieux de musiques actuelles du 93.

Eldorado Festival, encore une affiche de rêve (Paris, Café de la Danse, 16 au 24 sept.)

Premier billet de rentrée. Pour vous donner envie de sortir ! Comme chaque année désormais, l'Eldorado festival propose une affiche qui fait baver d'envie. Et comme je ne pourrai assister à tous les concerts, je vais devoir faire des choix. En attendant le verdict, voici ce que je vous recommande !

Festival d'Ile de France : une fois encore, une affiche riche et alléchante (du 7/9 au 13/10)

Festival d'Ile de France 37e édition
ALTER EGO, Musiques en partage
7 sept - 13 oct 2013
32 lieux / 26 concerts

Chaque année, je fais la promotion du Festival d'Ile de France. Chaque année, j'ai envie de voir presque tous les concerts, expos, rencontres. Parce que tout est riche, intelligent, alléchant. Et chaque année, il faut que je fasse des choix. Voici mes préconisations pour 2013 !

Chroniques courtes (en short printanier) : Mendelson, Fauve, Woodkid, April March & Aquaserge

De temps en temps, j'écris des chroniques comme ça, à la volée, pas forcément en lien avec l'actu (même si j'essaye), en quelques lignes, d'albums qui m'ont plu ou non. En voici quelques unes : Mendelson (incroyable), Fauve (Eurk), Woodkid (Indigestion coupable) et April March & Aquaserge (sucrerie pop).

These New Puritans "Field of Reefs" : un pur bonheur d'ascétisme.

Mais qu'est-il arrivé aux These New Puritans ? Alors que nous les découvrions sur scène il y a deux ans, une énorme claque nous assaillait la joue gauche. Puis la droite. Puis la gauche. Et ainsi de suite. Tellement que notre tête, nos jambes, notre torse, se balancèrent automatiquement tels des pantins pendant tout le concert de la Maroquinerie (Paris XXe). La sueur fut notre partenaire les heures qui suivirent. Et il nous fut très difficile de revenir sur terre.

Quelques mp3 téléchargés plus tard, l'impression d'une énergie illimitée entraînant une électronique hyper pêchue ne nous avait pas quittée. En posant "Field of Reeds" sur notre platine, nous nous attendions à refaire des bonds. Ça tombait bien, c'était un dimanche de fatigue, pendant lequel il nous fallait malgré tout travailler à quelques dossiers urgents. Et... rien. Rien. Pas un pet d'énergie folle. Pas une note d'électronique sursautante. Pas de rythmes à 200 BPM. Tout le contraire, même. Et pourtant !

Chroniques oubliées : le post-rock de Tortoise enrichit Jazz à la Villette

Certains sortent des bandes inédites retrouvées au fond de coffres enfouis, De mon côté, de temps en temps, je range mon ordinateur. Et je retrouve des textes jamais publiés, alors qu'ils le méritaient. En voici un, sur la prestation live de Tortoise au festival Jazz à la Villette en... 2008 !

Le festival Jazz à la Villette s'est toujours positionné comme un lieu ouvert, permettant la rencontre entre le jazz au sens historique du terme et des musiques qui tournent autour de ce dernier ou s'en inspirent. Puristes, passez votre chemin !

L'an dernier, nous avions ainsi assisté, ravis, à un concert de Laurent Garnier accompagné de Bugge Wesseltoft. Cette année, la Cité de la Musique reçoit Tortoise pour une « Chicago Night ». Le groupe lui-même invite Rob Mazurek & Kevin Drumm, pour encore enrichir sa musique, qui est pourtant déjà très complète.

Chroniques courtes : Erik Truffaz, Busdriver, VCMG, François & The Atlas Mountain

Hop, de temps en temps, j'écris des chroniques comme ça, à la volée, sans actu particulière, en quelques lignes, d'albums qui m'ont plu ou non. En voici quelques unes.

Chroniques oubliées : Delano Orchestra live au Sunside, 17 mars 2010

Certains sortent des bandes inédites retrouvées au fond de coffres enfouis, De mon côté, de temps en temps, je range mon ordinateur. Et je retrouve des textes jamais publiés, alors qu'ils le méritaient. En voici un, sur la prestation live du Delano Orchestra au Sunset, en 2010. Une bonne occasion de parler du passé, alors que leur cinquième album, MVAT MVCT MLWY, est sorti le 22 avril 2013.

Pas facile de voir les Delano Orchestra en concert. Non qu’ils ne soient bons, bien au contraire. Mais leur musique est lente, froide, dure. Et magnifique, il est vrai. En entrant sur scène pour présenter leur troisième album, les Delano positionnent immédiatement leur prestation, en regrettant « l’hiver un peu rude, qui a pris Vic Chesnutt et Mark Linkous ». Tristes disparitions, en effet. Puis, cette introduction faite, Alexandre Rochon, le chanteur, explique la genèse de ce troisième opus, qu’ils vont jouer d’un bloc, comme sur le disque.

Les années 80 sont de retour. Pour le meilleur. Mais surtout le pire.

Ayant fait mes premiers pas musicaux autonomes dans les années 80 (avant, c'était papa - maman qui choisissaient la musique, essentiellement du classique et du jazz), je suis parfois amusé et souvent horrifié par le retour en force de cette époque dans les disques qui sortent depuis deux ou trois ans. Encore dernièrement, j'ai été sollicité pour donner mon avis sur les disques de vieilles gloires revenantes ou de jeunes pousses prometteuses mais déjà si nostalgiques. Revue d'effectif.

"Spirit Of Talk Talk", l'esprit est bien là.

Talk Talk a bercé mon adolescence avant de devenir un groupe culte de ma discothèque. De ses tubes planétaires qui m'ont fait connaitre le groupe anglais, comme à des millions d'autres auditeurs, jusqu'aux morceaux plutôt méconnus (à tort), toute leur discographie vaut le détour. A commencer par les deux derniers albums, de plus en plus proches de l'abstraction, du silence, de la retraite. Celle que s'est imposé leur leader Mark Hollis depuis la parution de son unique album solo en 1998. Un album dans lequel les blancs étaient aussi importants que les maigres notes prodiguées avec soin par quelques instruments.

Alors, lorsque en 2012, le label Fierce Panda a regroupé plusieurs groupes de talent pour publier "Spirit of Talk Talk", un double album de reprises, ma curiosité fut à son comble : comment des groupes actuels allaient-ils se réapproprier des morceaux vieux de 20 à 30 ans ? Comme toujours dans ce genre d'exercice, il y a du bon et du moins bon. De Recoil, qui arrive à transformer "Inheritance" en morceau digne de Massive Attack, au Matthias Vogt Trio, reprenant "April 5th" façon jazz, en passant par Do Make Say Think, qui interprète "New Grass" façon Tortoise, le plaisir est garanti. Ne ratez pas non plus King Creosote, qui transforme "Give It Up" en balade folk sucrée.

Chapi Chapo et les petites musiques de Pluie : de beaux souvenirs d'enfance dans un splendide monde d'adultes

De prime abord, lorsque nous avons découvert que la compilation A Découvrir Absolument #28 accueillait un morceau d'un groupe appelé Chapi Chapo et les petites musiques de pluie, nous nous sommes demandé s'il ne s'agissait pas d'une erreur : Chapi Chapo sur ADA ? Et pourquoi pas "le manège enchanté tournera-t-il encore ?" ou "Oui Oui et la voiture magique" ?

Et puis, connaissant la rigueur de sélection du webzine, nous nous sommes penché sur "Poursuite", le morceau proposé. Une pure merveille. Alors, l'envie d'en savoir plus et écouter nous a pris. Grand bien nous a fait, tellement, depuis, « Robotank-Z », le troisième album du groupe, ne quitte plus notre platine. L'univers onirique et multipistes des Bretons est simplement magnifique. On navigue dans un univers magique, décalé et attendrissant. Sans parler de tous ces invités formidables, qui enrichissent le LP.

Une mixtape exclusive de Scratch Massive ? C'est ici !

Il y a quinze jours, nous vous vantions le talent des deux de Scratch Massive pour faire des mixtapes parfaites (et aussi leur dernier album, "Communion"). Eh bien, notre appel du pied a été entendu au plus haut niveau (c'est à dire chez le groupe lui-même), et voici en exclusivité mondiale (oui, rien que ça), une mixtape inédite de Scratch Massive ! Faites plaisir à vos oreilles, lâchez le son.

 

Chroniques courtes : Alb, Tiwayo, Sporto Kantes, Stuck In The Sound

Alb - I Beg For Summer ep ****

Quatre titres enthousiasmants, entre pop, rock et electro, en provenance direct de Reims. Alb joue avec les tons, les influences, les featurings (The Shoes). Normal pour quelqu’un qui collabore régulièrement avec les autres représentants talentueux de la scène locale (Yuksek, The Bewitched Hands). Vivement l’album.

Sporto Kantes - 4 ***

Sportes Kantes, ce groupe ovni regroupant un bassiste proche du punk et un musicien plutôt proche des mouvements alternatifs et dub, publie son quatrième album, sobrement intitulé 4. Chacun des précédents opus du combo avait été l’occasion de batailles rangées entre les compères. Cette fois-ci, on a l’impression que les compromis ont été plus simples à trouver. Mais cela donne un album en demi-teinte, certains titres étant franchement paresseux, se contentant de quelques copier / coller de sons empilés,  alors que d’autres complètent brillamment l’univers mélangeant dub, rock, pop et électro des précédents albums (« The Prince is dead », « My Life Is Like A Plastic Bag », « Le visage vert », « Bad Girl »).

Tiwayo - Wild Songs ep ***

Tiwayo, prononcez Tiwaïoh, est un jeune artiste parisien qui fait tourner les têtes de ces demoiselles. Mais pas que. Dans son premier ep, Wild songs, il les fait groover nonchalamment, les séduit de sa jolie voix éraillée et emporte le morceau grâce à des ambiances suaves et chaudes. Un bon moment.

Stuck In The Sound - Pursuit **

Si vous êtes de ceux qui appréciaient les rockeurs français pour leur rock tranchant et leur puissance, vous serez déçu par le nouvel album de Stuck In The Sound. Parce que, justement, leur son ne nous colle plus au mur. Par contre, si vous aimez un rock un peu pop, vous serez à l’aise avec cette production. A vous de voir.

"Communion", l'album live de Scratch Massive, nous permet de renouer avec les Parisiens

 

Les aficionados des premières années du duo électro goth Scratch Massive avaient été un peu perdus par "Nuit de rêve", le dernier album des Parisiens. Très pop, doux, un peu trop éclairé (au point d'accueillir Jimmy Sommerville et sa voix de castra). Mélancolique aussi, attitude inhabituelle pour ce groupe.

Avec "Communion", qui présente dix titres en version live, les amateurs retrouveront un peu leurs marques. Et des nouveaux auditeurs pourront découvrir un groupe plus mûr, accompagné sur scène par de nombreux featurings (Koudlam, Chloé, Daniel Agust et le Jimmy précité).

Apparat - "Krieg und Frieden (Music for Theatre)" : un plaisir auditif issu d'un travail pour planches

Après Matthew Dear l'an dernier, c'est au tour d'Apparat de surprendre ses fans. On le savait s'éloignant de l'électro minimale très dansante qui avait fait ses premiers succès, mais de là à écrire de la musique comme celle de Krieg Und Frieden, son album paru le 18 février, il y avait un pas. Ce pas, il l'a franchi en enregistrant ce qui ne devait être qu'une musique destinée à la pièce de théâtre "War and Peace" mise en scène par Sebastian Hartmann.

On reconnaît le talent de compositeur qu'on avait tant apprécié sur Walls ou Multifunktionsebene. Mais la comparaison s'arrête là. Ici, il est question d'une musique mélangeant des sonorités très diverses et majoritairement portée sur l'exercice de la création d'ambiances éthérées, avec en points d'orgues les morceaux "44 (Noise version)" et "Blank Page", un peu faciles, ou le plus intéressant "Tod" (qu'un My Bloody Valentine ne renierait pas).

Hyphen Hyphen live, c'est d'la bombe, babe !

Jusqu'à il y a quelques jours, je n'avais jamais entendu Hyphen Hyphen. J'avais juste lu ici ou là qu'ils étaient la sensation live du moment. Et puis, j'ai reçu une invitation, pour aller les voir à ce qui était annoncé comme "leur unique concert parisien de 2013". Au 104, que je n'avais jamais visité, bobo parisien honteux que je suis. Alors, pourquoi pas ?!

Arrivé dans le gigantesque édifice culturel, une odeur de pomme pourrie m'assaille les narines. Une très belle installation intitulée "Par nature" de Gu Dexin occupe tout le hall. Des milliers de pommes en train de se décomposer, prêtes à être écrasées par un engin de chantier. Surprenant. Et poétique à la fois.

Une fois dans la salle du concert, je constate que je peux enlever ma cravate. Le look est plutôt aux bonnets portés de manière désinvolte (ceux que, comme tant d'enfants, j'ai longtemps refusé de porter, malgré les demandes appuyées de ma mère). Ou alors une longue barbe et des cheveux attachés en hauteur avec un petit chignon manière yogi. Finalement, je décide de garder ma cravate, en vrai rebelle refusant de suivre le mouvement.